Onychogomphus uncatus

Onychogomphus uncatus (Charpentier, 1840) : le gomphe à crochets

Les deux Onychogomphus de notre faune sont très ressemblants et il faudra être attentif pour les distinguer là où ils peuvent cohabiter, soit en gros la moitié sud de la France. 

Un dessin valant mieux qu'un long discours, voici où regarder sur le dessus du thorax : 

comparaison-onychogomphus

Chez O. forcipatus, le dessin noir du dessus du thorax n'est pas relié à celui qui souligne l'avant du thorax. Chez O. uncatus, un trait noir fait la jonction entre les deux. 

Le genre est aisé à déterminer, surtout chez le mâle dont l'abdomen se termine par des appendices en forme de pince spectaculaire. Vu de profil, la forme de cette pince est spécifique. L'allure générale est également caractéristique, avec un abdomen fin, légèrement arqué vers le bas puis élargi vers l'extrémité, qui mêle du jaune assez clair et des marques noires dévelopées. La femelle a une silhouette plus conventionnelle, mais le schéma de couleur est également aisément reconnaissable, encore plus de profil où noir et jaune s'entremêlent sur le coté des segments abdominaux. La femelle de O. forcipatus est plus trapue, celle de O. uncatus est plus maigrichonne. 

Les Onychogomphus sont des espèces d'eau courante. On les rencontre typiquement sur les berges, posés sur les galets ou sur une zone de sol nu, à partir desquels ils poursuivent leurs proies. Mais j'en ai également rencontré loin de l'eau, dans une clairière forestière, une garrigue ou une carrière à l'abandon, à chaque fois un biotope riche en insectes pouvant servir de proie.