le crapaud vert

Le crapaud vert : Bufotes viridis (Laurenti, 1768)

C'est une espèce d'Europe centrale et orientale, qui atteint en France sa limite occidentale de répartition. Il n'y est présent qu'en Alsace-Moselle, où il est très localisé. Les populations de Corse, Sardaigne et Italine péninsulaire sont maintenant considérées comme une espèce distincte (B. balearicus), séparée sur base génétique. 

Ce crapaud est un adepte du camouflage, il a une livrée qui semble empruntée aux militaires, composée de grandes taches vertes sur un fond brun-jaune. 

Sa biologie est semblable à celle du crapaud commun, mais il affectionne des milieux sableux . 

Les photos présentées ont été prises en Grèce où l'espèce est répandue.

 

Le crapaud calamite

Le crapaud calamite:  Epidalea calamita (Laurenti, 1768)

Ce petit crapaud affectionne les endroits pierreux et sableux (pannes d'arrière-dunes, anciennes carrières etc.), globalement plus secs que pour Bufo bufo et B. spinosus
Son corps porte des pustules typiques des crapauds, il est souvent plus gris-noir que pour les deux Bufo précités, et il a une ligne médiodorsale verte. L'oeil a un iris jaune d'or veiné de noir, avec une pupille horizontale. 

Il est présent en Europe de l'ouest et du nord, dans une bande qui va de la péninsule ibérique jusqu'à la frontière russe, en passant par le Benelux, Allemagne, Pologne, pays Baltes... 

 

Le crapaud épineux

Le crapaud épineux : Bufo spinosus (Daudin, 1803)

L'espèce a été officiellement scindée du crapaud commun en 2004, avec la reconnaissance au rang spécifique (Bufo spinosus). Auparavant, il était considéré comme une sous-espèce. Très proche, en plus des caractéristiques génétiques qui ont validé la distinction, il se distingue de B. bufo par des glandes parotoïdes plus volumineuses, des pustules plus nombreuses, et une taille plus importante. Le crapaud épineux est présent au sud-ouest d'une ligne allant de Caen à Lyon, dans toute la péninsule ibérique et en Afrique du Nord. La biologie des deux espèces est identique. 

Les photos ont été prises en Espagne.

 

Crapaud commun

Le crapaud commun : Bufo bufo (Linnaeus, 1758)

C'est le "crapaud type", bien connu car présent à peu près partout, y compris au plus près de l'Homme, et autrefois abondant. 
Les femelles adultes peuvent atteindre une belle taille. On reconnaît l'espèce à son corps uniformément brun et couvert de pustules, et son oeil orange à pupille horizontale. Derrière la tête, de chaque côté du cou, on trouve deux glandes parotoïdes proéminentes, qui peuvent sécréter un venin destiné à repousser les prédateurs.  Ce venin vaut une mauvaise réputation à notre animal, mais il n'est guère puissant et il suffit de se laver les mains si jamais on a dû manipuler un crapaud pour être tranquille. 

Au moment de la reproduction (en fin d'hiver - début de printemps), les crapauds peuvent migrer en masse vers les plans d'eau, ce qui occasionne des mortalités massives là où ils traversent des routes non aménagées. Ils se déplacent seuls, ou déjà réunis en couple. Quand une femelle atteint l'eau, elle y est souvent assaillie par de nombreux mâles, parfois jusqu'à être noyée. Une fois fécondée, elle pond des milliers d'oeufs réunis en chapelets. 

En dehors de la période de reproduction, le crapaud vit abrité dans une anfractuosité, dans des milieux extrêment variés, de 0 à 3000m d'altitude, ouvert ou en forêt, dans les jardins etc. Il en sort la nuit pour aller se nourrir principalement d'insectes et de vers de terre. 

L'espèce a été scindée en 2004, avec la reconnaissance au rang spécifique du crapaud épineux (Bufo spinosus). Très proche, en plus de caractéristiques génétiques peu perceptibles par l'amateur moyen (!), il se distingue de B. bufo par des glandes parotoïdes plus volumineuses, des pustules plus nombreuses, et une taille plus importante. Le crapaud épineux est présent au sud-ouest d'une ligne allant de Caen aux Alpes Maritimes.  

 

Sonneur à ventre jaune

Le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata)

Espèce emblématique des forêts du Grand Est, ce petit crapaud fréquente des biotopes de taille réduite : fossés, suintements et très souvent... les ornières laissées par les engins de débardage ! Il les préfère même aux mares creusées par les naturalistes pour favoriser les amphibiens, un comble ! 

C'est une petite espèce, 4cm pour la longueur du corps d'un bel individu. On remarque de loin son dos couvert de pustules, et les yeux implantés haut sur la tête. Il faudra s'approcher beaucoup plus pour découvrir la pupille en forme de coeur de ses yeux, et le prendre en main (avec autorisation et précaution) pour admirer son ventre marbré de jaune vif et de noir.  Le dessin de ses marbrures est spécifique à chaque individu, ce qui est un outil utile dans le cadre des suivis de population. Je rappelle au passage que la manipulation des amphibiens est à proscrire pour éviter d'abîmer leur épiderme fragile et de propager des maladies de plus en plus fréquentes, en plus des questions légales sur la manipulation et le dérangement des espèces protégées. 

Il est présent dans un tiers Est de la France jusqu'au nord de l'Aquitaine.