Papilio machaon

Papilio machaon (Linné, 1758) : le Machaon, le grand porte-queue

C'est de loin l'espèce la plus répandue du genre, le machaon est visible potentiellement partout à l'exception des hautes montagnes. Il sera plus facile à rencontrer dans les lieux herbus et fleuris, mais comme c'est un excellent voilier il peut passer dans des biotopes moins favorables. Bien qu'étant largement répandu, il n'est pas pour autant abondant.

Ce papillon est un des plus connus du grand public, car il est aussi un des plus spectaculaires. Il y a souvent des confusions avec le Flambé, pourtant un examen rapide suffit à les différencier : le Flambé est blanc avec des stries longitudinales noires, tandis que chez le Machaon la couleur noire est répartie à peut près partout en périphérie des ailes avec en plus des taches bleues bien marquées sur les ailes postérieures. Les deux espèces ont en commun une queue et une tache orange à l'angle anal des postérieures, même si leur forme est différente. La distinction entre le machaon et les deux autres Papilio de notre faune demande plus d'attention (voir les articles consacrés à P. hospiton et P. alexanor). 

Le Machaon pond sur un grand nombre d'espèces de plantes de la famille des Apiaceae ( = ombellifères), dont la carotte et le fenouil cultivés dans les potagers. Un carré de ces plantes laissé sans être récolté pourra peut-être vous permettre d'y observer ce magnifique papillon, ou sa chenille qui est aussi très caractéristique ! En plus d'être plutôt tolérant sur la plante hôte de ses chenilles, le Machaon produit aussi 2 générations par an (en avril-mai et en milieu d'été), ce qui contribue à faciliter son observation.